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michel geoffroy - Page 27

  • « The Artist ! » : la nouvelle superproduction électorale...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent article de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'artiste comique qui anime nos soirées électorales...

     

     

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    « The Artist ! » : la nouvelle superproduction électorale

    Il faut lui reconnaître un talent certain. Il sait y faire avec le public et les caméras. Il sait jouer les nominés, dans son costume sombre et élégant, sous les flashs et les projecteurs de la scène médiatique. Car, malgré sa petite taille, Nicolas est un excellent acteur.

    Un excellent acteur

    Déjà avant 2007 il avait très bien réussi dans le rôle de M. Sécurité, celui qui voulait nettoyer les banlieues au kärcher. Un bon western, dans le genre Justicier dans la ville avec Charles Bronson, qui l’avait mis en valeur auprès des spectateurs âgés, qui ne vivaient pas en banlieue justement.

    En 2007, ensuite, sa performance fut inespérée : il réussit à faire croire à une partie de la droite qu’il était son candidat et qu’il allait rompre avec l’immobilisme chiraquien : pensez donc, il avait employé le mot « identité nationale » !
    Mais il faut reconnaître aussi que les acteurs concurrents n’étaient pas à la hauteur et que la pauvre Ségolène, qui s’empêtrait dans le nombre de sous-marins nucléaires, faisait piètre figure face à l’homme de « la rupture ». Il fut donc nominé en 2007.
    Il joua ensuite pendant 5 ans l’hyper-président à l’Elysée. Ce fut son premier contre-emploi : il continuait de jouer les aspirants jeunes-premiers alors qu’il était dans le rôle du patriarche. On le voyait partout, à la différence des résultats. Ce fut un bide et il commença de lasser le public, qui se mit à rêver à de nouveaux visages.

    Mais voilà que, loin de se retirer, Nicolas candidate en 2012 pour de nouveaux oscars.

    Quel comédien !

    Pour ce faire Nicolas a renouvelé sa garde-robe et son look.
    Ainsi il a redécouvert le peuple français à l’issue de son premier mandat. Le faubourg Saint-Honoré fut son chemin de Damas, en quelque sorte.
    On le voit aujourd’hui faire les sorties d’usine et se promener dans les rues, pour parler avec les passants. Quel charmeur !

    Finis la « discrimination positive » et son souhait d’une « France d’après » où l’expression Français de souche aurait « disparu ». Non : ce qui l’intéresse, c’est la France de maintenant, et plus exactement celle qui va voter le mois prochain.
    Il aime tant le peuple qu’il lui promet beaucoup de référendums sur tous les sujets. Tiens ! Il propose même un référendum sur les chômeurs. C’est vrai que personne n’y avait pensé !

    Et puis, quelle conversion de la part de celui qui, sous la forme du pacte de Lisbonne, a imposé aux Français un traité qu’ils avaient pourtant refusé d’approuver par référendum ! Saint Nicolas se fait l’apôtre du référendum ! Quel comédien !

    Un acteur qui nous aime

    C’est que Nicolas a une qualité essentielle pour un acteur : il sait s’adapter à son rôle, à son public comme aux circonstances. On appelle cela « pragmatisme » en novlangue. En français on dirait plus trivialement que c’est un bon baratineur. Il sait nous dire tout et son contraire, avec sa belle voix : car il nous aime tant, nous autres les Français, qu’on voit bien qu’il cherche avant tout à nous faire plaisir. En tout cas, le temps de la campagne électorale.

    Il n’est pas du tout le président des riches. Il regrette, bien sûr, son dîner de victoire au Fouquet’s. Car il se soucie de la France qui souffre. C’est pourquoi il nous promet une « France forte ». Il veut aussi sauver notre modèle social : nos économies, notre sécurité sociale et nos retraites. Et, bien sûr, aussi, l’avenir de nos enfants. Ce n’est plus un candidat c’est un saint-bernard : il ne lui manque plus que le petit tonneau de rhum autour du cou.

    On finirait par oublier qu’il est au pouvoir depuis des années et que, si la France est faible, c’est sans doute aussi à cause de lui. Quel talent !
    Mais en campagne, Nicolas est dans son élément : il saisit le micro et ne le lâche plus. Le ministère de la parole, c’est son truc : il excelle dans le rôle de « crooner ».

    De très bons partenaires

    Il faut dire que dans cette superproduction électorale permanente, il a toujours eu d’excellents partenaires. Il dispose aussi des meilleurs producteurs d’effets spéciaux médiatiques.

    Des vedettes internationales comme Mme Angela ou Mister Obama lui donnent très bien la réplique : on finirait par croire qu’ils ont fréquenté la même école d’art dramatique !
    On voit sur tous les écrans le couple Angela et Nicolas déjouer tous les périls pour sauver en permanence l’euro menacé par les terribles Grecs. Mieux qu’Indiana Jones !

    Et puis il a aussi de très bons partenaires français.
    Comme Claude Guéant, par exemple, qui a succédé à Brice Hortefeux dans le rôle du méchant ténébreux : il dit plein de vilaines paroles pour complaire aux électeurs du Front national et exciter la gauche. Ou comme Nathalie, son porte-parole de campagne qui, elle, dit plein de mal de ces mêmes électeurs pour s’attirer les bonnes grâces des centristes ; elle est très bien aussi dans son rôle de la jeune ingénue qui ne connaît pas le prix du ticket de métro, la pauvre. Pas mal aussi, ce François Fillon, un excellent acteur du cinéma muet.

    Mais où est donc le public ?

    Pourtant cette année, le public semble bouder ce remake de 2007. Un remake où François a pris la place de Ségolène : c’est en effet nettement moins drôle que la première fois, même si Mélanchon fait quelques apparitions communistes burlesques.

    Dans cette nouvelle version du film électoral, la gauche fait, certes, des efforts pathétiques pour donner la réplique à Nicolas : pas un jour où elle n’annonce un nouvel impôt ou de nouvelles dépenses publiques ! Mais le scénario, pesant, est mal emmené et les spectateurs somnolent.

    Malgré la débauche publicitaire, dans les entrées, l’artiste Nicolas ne fait toujours pas recette.

    Les spectateurs français s’ennuient : ils espéraient Les Visiteurs III ou bien encore Bienvenue chez les Ch’tis II : on leur sert un pesant Titanic II, sur fond de crise.

    Ils connaissent d’avance la fin du film et en particulier qui va payer au bout. Cela ne les fait pas rire du tout et beaucoup, n’en doutons pas, partiront dès l’entracte.

    Michel Geoffroy (Polémia, 2 mars 2012)

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  • Une sensibilité à fleur de peau...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur le site de Polémia et consacré à la très grande "susceptibilité" des représentants autoproclamés des minorités...

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    La « sensibilité » à fleur de peau des professionnels de la représentation des minorités

    Ceux qui prétendent représenter ou incarner les « minorités visibles » ont une curieuse caractéristique : leur extrême sensibilité à tout. Une sensibilité à fleur de peau, dirait-on en bon français.

    La « terre de souffrance » d’un député martiniquais

    M. Guéant vient d’en faire l’expérience.

    Il a suffit qu’il déclare, on ne sait pas trop pourquoi d’ailleurs, que « Pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas » pour que le député de la Martinique M. Letchimy non seulement se sente visé, mais en outre l’invective violemment. Et M. Letchimy d’ajouter : « Moi, Martiniquais, fils d’une terre de souffrance, je ne peux accepter ces propos ».

    Par contre, lui ne se gêne pas pour mettre en accusation à cette occasion « la France obscure qui cultive la nostalgie de l’époque de l’esclavage et de la colonisation » (Le Figaro.fr du 8 février 2012). On ne sait pas bien qui incarne aujourd’hui dans notre pays la nostalgie de l’esclavage. Mais M. Letchimy a tellement souffert en Martinique – pensez donc : il est député apparenté socialiste ! – qu’on lui pardonne, le pauvre.

    Black ou blonde ? Deux poids , deux mesures

    Le magazine Elle a déclenché il y a quelque temps l’ire des ligues de vertu communautaires pour un article sur l’évolution des pratiques vestimentaires des femmes de couleur (on dit « blacks » en novlangue). L’article paru le 13 janvier 2012 avait pour titre « Black fashion power » (sic) et, ironie du sort, se voulait positif. Mais voici l’auteur soumis à un torrent d’injures, accusé de racisme et prié de s’excuser sur-le-champ, alors que ce magazine est si politiquement correct ! On ne sait d’ailleurs plus trop ce qui était reproché à cet article : de parler trop ou pas assez de la « black fashion » ?

    Evidemment les blagues répétées sur les blondes ne posent aucun problème à ces censeurs. Ce ne sont jamais, bien sûr, des clichés « racistes » ni des « stéréotypes dégradants »

    Jean-Paul Guerlain comparaît devant le Tribunal correctionnel de Paris pour « injures raciales » parce qu’il a déclaré, lors d’une interview le 15 octobre 2010, qu’il s’était mis à « travailler comme un nègre », même s’il ne savait pas si les nègres avaient « toujours tellement travaillé ». Malgré ses excuses publiques, les associations communautaires et « antiracistes » appellent alors au boycott des produits Guerlain et traînent l’intéressé en justice.

    Dans le pays des chansonniers, un simple mot vous envoie au tribunal si par malchance il s’adresse à ces personnes si sensibles, comme les banlieues du même nom. Un geste aussi, bien évidemment.

    Un jeune Chti sensible ?

    M. Maurice Boisard, maire de Cousolre dans le Nord, comparaît devant le Tribunal correctionnel d’Avesnes parce qu’il a giflé un « jeune » qui l’avait traité de « bâtard ». Cette gifle était un « geste instinctif », d’après le maire. On apprend que ce jeune, si sensible qu’il a aussitôt saisi la justice, aurait aussi déclaré à l’intention du maire « Fils de pute, je vais niquer ta mère, je vais te tuer », paroles qui sont sans doute du pur chti (Le Monde 5 février 2012). Mais ne croyez pas qu’elles constituent un outrage contre un dépositaire de l’autorité publique ni des menaces de mort. Non c’est le maire que l’on poursuit. Ah ! Si au moins il avait giflé un Belge !

    M. Ahmed Zobir, aurait eu aussi un geste « instinctif et animal » (Le Parisien du 9 février 2012) quand il a poussé sur la voie du RER, à La Défense le 10 avril 2009, Renaud qui a failli y perdre la vie : ce dernier a en tout cas perdu une jambe. M. Zobir explique à l’audience que Renaud aurait été « hautain » à son égard. Qu’on se rassure : les expertises conduites sur ce SDF si sensible au regard d’autrui semblent conclure à « l’abolition de son discernement » suite à « un déplacement d’émotion, de rancœur et de dépit » à l’égard de ces cadres qui travaillent à La Défense.

    C’est fou comme nous sommes de plus en plus entourés de personnes « sensibles » ! Et c’est inquiétant que ceux qui constituent une telle « chance pour la France » soient si sensibles à tout.

    Français de souche : voir l’identité d’autrui c’est stigmatiser, ne pas la voir c’est mépriser…

    Car résumons la complexité du problème auquel nous sommes confrontés, nous les Français de souche.

    Ces personnes sensibles souhaitent que l’on reconnaisse leur identité, mais il ne faut pas trop le faire, au risque de tomber dans le « stéréotype » ou le « cliché ». Car elles revendiquent de ne pas s’y réduire. Elles sont sensibles au fait qu’on les désigne ou, au contraire, qu’on ne les désigne pas. A vous de trouver quand il faut et quand il ne faut pas. That is the question !

    Certains revendiquent leur « négritude », mais c’est un privilège réservé aux intéressés eux-mêmes. Ils revendiquent leur identité ou d’autres leur religion mais ils ne supportent pas qu’on le leur fasse remarquer si on est français de souche. Du moins, ceux qui font profession de représenter ces personnes si sensibles ne le supportent pas. Même si eux ne se gênent pas pour nous désigner tels que nous sommes ou nous caricaturer.

    En d’autres termes leur identité doit être visible pour eux et invisible pour nous.

    Cela commence à compliquer les relations humaines et à beaucoup remplir les prétoires !… C’est pour cette raison que les sociétés multiethniques deviennent rapidement des sociétés multiconflictuelles. Un regard ou un mot de trop et c’est le drame : il se règle à coups de couteaux, ou d’avocats si on est plus policé.

    Nous, les Français de souche, nous savons en tout cas que nous sommes différents : nous avons la peau nettement plus dure. Cela fait tellement longtemps qu’on nous traite de tous les noms d’oiseaux : calotins, racistes, xénophobes, rétrogrades, ringards, passéistes, esclavagistes, colonialistes, tortionnaires, fascistes, céfrans – et j’en passe – que nous avons perdu notre sensibilité. Cela fait si longtemps qu’on nous accuse de tous les crimes possibles, que nous sommes déjà au-delà du bien et du mal.

    Nous sommes certainement d’une civilisation plus robuste, dirait M. Guéant !

    Michel Geoffroy (Polémia, 10 février 2012)

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  • Silence, on coule !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur le site de Polémia et consacré à la focalisation des médias sur la seule crise financière et à leur silence sur les nombreuses autres menaces qui pèsent sur notre pays en particulier et sur l'Europe en général...

     

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    Silence, on coule ! Les crises dont on ne nous parle pas

    Les médias valorisent dans leur communication la crise financière sous ses différentes formes : crise des dettes souveraines, notation des Etats, solvabilité des banques, déficits budgétaires, etc. Bien sûr, cette crise est préoccupante et on ne doit pas oublier que la grande dépression des années 1930 provenait justement à l’origine d’une crise liée au surendettement qui avait pris naissance aux Etats-Unis avant de se répandre en Europe via l’Allemagne.

    Mais ce biais financier traduit aussi le fait que les journalistes sont des employés de banque comme les autres : car ce sont les grandes institutions financières et les grands groupes qui sont les vrais propriétaires des médias. Les médias traduisent donc prioritairement les préoccupations de ceux qui les emploient.

    Cet accent mis sur le volet financier a pour effet collatéral cependant d’occulter ce qui se passe ailleurs et qui est tout aussi inquiétant. En effet, d’autres crises se déroulent tout aussi graves mais qui ne sont pas médiatisées et en tout cas jamais mises en perspective ni en relation. Mais l’histoire est comme l’herbe, on ne la voit pas pousser…

    L’explosion de la délinquance ou l’implosion de l’Etat légitime

    La crise de la délinquance, d’abord, n’est présentée dans les médias que sous forme de faits divers épisodiques ou pittoresques. La réalité est hélas tout autre : les crimes, les délits, la délinquance explosent dans notre pays. L’Observatoire de la délinquance et de la réponse pénale dénombre en France plus de 5 millions de victimes de crimes, délits et violences en 2010, un chiffre qui ne faiblit pas. En d’autres termes l’Etat, malgré un arsenal répressif sans précédent en temps de paix et sans cesse croissant, n’est plus capable d’assurer en France la sécurité des citoyens : il ne maîtrise plus rien en la matière, sauf la communication ministérielle.

    La médiatisation de certains faits divers a d’ailleurs pour effet – et peut-être pour vocation… – de nous accoutumer à des situations qui auraient pourtant été jugées insupportables et scandaleuses par nos parents et grands-parents : violences systématiques à l’encontre des représentants de l’Etat dans certaines zones du territoire, dégradation de biens publics ou privés notamment par graffitis (voyez nos gares !), présence de militaires armés dans les lieux publics, prolifération des « zones de non-droit », crimes et délits commis par des récidivistes notoires (*), émeutes ethniques, libération immédiate de prévenus dangereux, incapacité à traiter la délinquance de plus en plus violente des mineurs, etc.

    Or sur quoi repose la légitimité de l’Etat et celle des juges ? Sur leur capacité à remplir leurs fonctions souveraines et notamment de garantir la loi et l’ordre sur le territoire. L’insécurité fait donc imploser, silencieusement, la légitimité de l’Etat en France.

    Le sous-emploi durable pour tous

    Ensuite, il y a la crise du sous-emploi croissant des Européens, conséquence notamment du libre-échangisme mis en œuvre par l’Union européenne et de la désindustrialisation qui l’accompagne.

    La moyenne de l’Union européenne se situe aux alentours de 9% de la population active (9,6% en 2010, 9,9% au sein de la zone euro en 2010), mais en réalité, si l’on neutralise ceux qui sont titulaires d’un emploi public durable, le taux de chômage concerne une part beaucoup plus élevée de la population. Celle-ci vit de subsides publics, comme dans le bas Empire romain.

    Le taux officiel atteint en outre des chiffres records dans certains pays, comme l’Espagne (20%) par exemple, et frappe en outre plus la population jeune que les autres.

    Certes, la notion de « chômage des jeunes » recouvre deux réalités bien différentes : celui des autochtones et celui des allogènes dont l’appétence pour le travail ne semble pas identique. Il est aussi en France la traduction de l’inadaptation croissante du système d’enseignement qui déverse sur le marché des jeunes gens aux compétences faibles mais aux prétentions élevées.

    Une situation pire que durant la Grande Dépression

    Néanmoins, l’accoutumance aux données statistiques médiatisées sur le chômage nous fait perdre de vue qu’une part croissante de la population ne travaille plus au sens où on l’entendait habituellement et cela dans des proportions jamais atteintes : elle vit d’aides publiques ou familiales, de petits boulots sporadiques, de contrats aidés, elle suit des stages plus ou moins rémunérés ou est purement et simplement en recherche d’emploi.

    Il y avait en France en 1936 – c’est-à-dire au sommet de la crise – 860.000 chômeurs recensés. Il y en a aujourd’hui 2,8 millions (recensés officiellement en novembre 2011), alors que le secteur public est beaucoup plus développé aujourd’hui. En tenant compte de la progression de la population entre ces deux dates (22 millions d’habitants de plus), cela signifie que la proportion de chômeurs a plus que doublé. Le chiffre du chômage en France s’élève aujourd’hui à 4,4 millions en prenant les chômeurs partiels et les personnes dispensées de recherche d’emploi. En clair : 10% des actifs français sont au chômage total ; 15% des actifs français sont au chômage total ou partiel ; 20% des actifs français hors secteurs protégés sont au chômage partiel ou total. Presque toutes les familles sont donc concernées par cette situation.

    En outre, le chômage ne cesse de progresser depuis 30 ans en France alors que les chômeurs des années 1930 avaient retrouvé du travail dès la fin de la guerre et cela malgré le retour des prisonniers.

    L’insécurité économique durable devient donc la règle pour une part croissante de la population, même quand elle travaille, et la récession qui vient va en accentuer les effets.

    La situation est sur ce plan pire que durant la Grande Dépression dans notre pays. Car dans les années 1930, la France était un pays à dominante rurale, encore doté de fortes solidarités familiales et de cadres religieux, moraux et politiques solides.

    Mais aujourd’hui, dans la société des individus dans laquelle nous vivons, où la vie se résume à la consommation, le chômage est beaucoup plus difficile à supporter psychologiquement même s’il est subventionné : il signifie l’isolement, la mort lente, économique et civile.

    La nouvelle crise des minorités

    La crise de l’immigration connaît le même traitement médiatique en mode mineur, avec la circonstance aggravante qu’il est devenu politiquement incorrect et donc pénalement risqué d’aborder le sujet dans notre pays, autrement qu’en termes laudateurs.

    Mais à l’évidence les flux migratoires à destination de l’Europe occidentale et de la France en particulier ne cessent pas et sont en train d’initier un mouvement de changement de population.

    L’Europe n’a plus de frontières et toute tentative, même modeste, de réguler plus fortement les entrées se heurte aux décisions des « juges » européens et aux pressions continues du patronat et des associations. L’immigration n’est donc nullement « choisie », mais en réalité imposée aux peuples européens, qui doivent au surplus se plier de plus en plus aux mœurs exotiques des nouveaux arrivants.

    Il suffit de se promener dans les rues de nos villes pour se rendre compte que l’immigration, notamment africaine, s’installe partout. Or plus le nombre de personnes d’origine immigrée augmente, plus elles ont tendance à se regrouper en communautés : c’est une loi de la nature. L’assimilation fonctionne donc en proportion inverse du nombre de personnes à assimiler.

    La constitution de communautés d’origine étrangère est lourde de conséquences pour la paix civile comme le démontrent d’ores et déjà les émeutes ethniques que les pays européens connaissent épisodiquement et qui se ressemblent toutes dans leur déroulement puisque leur cause est identique. Elle contredit aussi la tradition unitaire de la nation française et de la plupart des nations européennes.

    Avec sa politique migratoire démente, l’oligarchie et ses compagnons de route a donc recréé en Europe un « problème des minorités » qui avait déjà empoisonné la première moitié du XXe siècle et qui a par deux fois conduit à la guerre. Comme si cela ne suffisait pas, l’oligarchie y a ajouté au surplus un problème religieux – celui de l’islam – et un problème noir.

    L’Europe désarmée

    La dernière crise est de nature diplomatique et militaire. Ces questions traditionnellement ne passionnent pas nos compatriotes en temps de paix et elles ne sont pas traitées par les médias sinon sur le registre larmoyant (les méchants « dictateurs ») ou spectaculaire (nos envoyés spéciaux en Libye).

    L’Europe qui se croit jouer les « soft power » sort en réalité de l’histoire car elle a raté la chance historique de sortir de sa dormition après la chute du communisme soviétique. Il faut dire que le grand frère américain ne l’y a pas aidée : il a tout fait, au contraire, pour empêcher l’émergence d’une Europe puissance de l’Atlantique à l’Oural.

    Aujourd’hui le roi est nu mais on le cache aux Européens.

    L’Europe n’a ni frontières ni défense : elle n’est qu’un espace économique ouvert à tous les prédateurs.

    Quand des soldats de l’armée française meurent en Afghanistan, il se trouve un juge pour instruire une plainte contre le commandement militaire. Dans l’Europe décadente et vieillissante, mourir au combat est une incongruité, une sorte d’accident du travail pour lequel il faut sanctionner l’employeur. Les budgets militaires ont partout été rognés en Europe et n’importe quel roitelet arabe ou coréen dispose de plus d’armements modernes que nos forces.

    L’Europe n’a pas non plus vu venir la montée en puissance de l’Asie, de l’Inde et des puissances émergentes. Ses gesticulations politico-militaires au nom des droits de l’homme et de la démocratie n’ont servi qu’à une chose : renforcer l’islamisme partout, en particulier sur le pourtour de la Méditerranée. L’Europe perd chaque jour de nouvelles « marches » et son influence ne cesse de diminuer. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de l’Empire byzantin.

    L’Europe s’est jetée dans le piège de l’Otan où elle quémande des commandements. La belle affaire : nous ne sommes plus en 1950 ! Les Etats-Unis regardent ailleurs aujourd’hui – vers l’Asie et le Pacifique. Il n’est pas du tout sûr que les « boys », qui sont de moins en moins européens en outre, acceptent une nouvelle fois de venir au secours des Européens, préoccupés de leur petit confort, de leur retraite et de leur « environnement ».

    Autrefois les Européens inspiraient aux autres peuples, par leur génie et leur dynamisme, la peur ou l’admiration. Aujourd’hui ils font rire tout le monde avec leurs cheveux gris, leurs femmes en uniforme et leurs croyances bizarres. Ils n’intéressent qu’en qualité de touristes, à la condition qu’ils soient fortunés. Mais ils ne font plus peur. Ni aux délinquants. Ni aux immigrés qui se sentent chez nous chez eux. Ni au reste du monde.

    L’Europe est devenue une proie, un butin, un pays de cocagne pour qui saura la prendre.

    Mais chut ! il ne faut pas non plus en parler ! Ne réveillons pas la belle endormie. Ce serait gâter la soirée de nos chers téléspectateurs.

    Michel Geoffroy (Polémia, 1er février 2012)

    (*) Comme, par exemple, ce délinquant récidiviste, trafiquant de stupéfiants interpellé pour la 50e fois (Le Monde du 31 janvier 2012).

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  • Costa Concordia : un naufrage symbolique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré au naufrage, chargé de sens , du Costa Concordia...

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    Costa Concordia : un naufrage symbolique

    Les anciens Romains croyaient aux présages. Le naufrage inattendu du navire de croisière Costa Concordia dans la nuit du vendredi 13 janvier n’en est-il pas un ?

    Disneyland flottant

    Que sont ces bateaux de « croisière » sinon de gigantesques casinos flottants, symboles de la démesure et du bling-bling contemporains ?

    Le Costa Concordia était une sorte d’autobus à 15 ponts qui faisait le tour de la Méditerranée. Une croisière à l’américaine : à bord, on bronze, on mange, on boit, on s’amuse et surtout on dépense son argent 24 heures sur 24. Car il faut rentabiliser au maximum l’investissement ! C’est pour cette raison que ces bateaux sont devenus de véritables villes flottantes : plus les passagers sont nombreux, plus grands sont les profits ! Les passagers se comptent désormais par milliers à bord de ces Disneyland flottants.
    Quand les passagers débarquent quelque part, c’est pour visiter en troupeau les curiosités locales ; pour ne pas se perdre dans la foule, chaque croisiériste porte d’ailleurs un badge de couleur, en fonction de sa « bordée ». C’est l’âge de la « culture » de masse et du divertissement standardisé et programmé ! Adieu le charme des navires d’antan : place au commerce.

    Dans ces gigantesques bateaux tout est automatique, tout est informatisé, tout est tracé par GPS. Un chef-d’œuvre de technique et de sécurité !

    Le Titanic était aussi un chef d’œuvre de technologie pour l’époque : mais il a coulé tragiquement en 1912, d’une façon imprévisible. Et avec lui la Belle Epoque, qui va bientôt disparaître dans les tranchées de la Grande Guerre et dans la révolution bolchevique de 1917.

    Le naufrage du Costa Concordia n’est-il pas, lui aussi, symbole de celui d’une époque ?

    Le naufrage du meilleur des mondes

    Le Costa Concordia était à l’image de la société occidentale contemporaine : un « meilleur des mondes » pour ceux qui peuvent payer, tout plein d’illuminations et de strass.
    Mais au premier choc tout ce paysage à la Potemkine s’effondre et le capitaine disparaît.
    Le choc provient de quelques rochers qui ne figuraient pas sur les cartes. Pas de chance : le pilote automatique était débranché. Adieu la sécurité technologique ! Et puis le commandant semble avoir voulu passer trop près de la côte. Car dans le meilleur des mondes, les hommes ne réagissent jamais comme les experts l’avaient planifié…

    Le commandant aurait quitté prématurément le navire au mépris de toutes règles et traditions. Les traditions maritimes se perdent !
    Mais faut-il vraiment parler de commandant au cas d’espèce ? Le mot hôtelier serait sans doute plus approprié, car ces « bateaux » sont en réalité des hôtels flottants, avec des centaines de cabines climatisées, dotées de minibars et de télévisions par satellite, et de nombreux restaurants. Ah oui, bien sûr, il y a la télévision dans les cabines : vous ne voudriez tout de même pas que les « croisiéristes » profitent de la croisière pour lire ou pour regarder la mer !

    Le cosmopolitisme à l’œuvre

    Le Costa Concordia était aussi une ville cosmopolite : outre les passagers, le millier d’hommes d’équipage étaientt de 40 nationalités différentes. Comme en Seine-Saint-Denis ! Sans doute un bon moyen de diminuer les charges salariales pour les armateurs, qui sont les vrais bénéficiaires du système. Mais, hélas, les rescapés disent que ces marins – dont beaucoup étaient asiatiques – ne parlaient ni italien ni anglais. Dans cette Tour de Babel flottante on ne se comprenait pas !

    Ce n’était pas trop grave quand il s’agissait de verser des cocktails ou de faire les chambres. C’est devenu un problème quand il a fallu manœuvrer dans un navire en perdition, utiliser les chaloupes ou rassurer les passagers gagnés par la panique. Comme quoi la « diversité » n’est pas un avantage, ni en mer ni à terre.

    La chute

    Tout le monde a vu les images de ce navire échoué, couché sur le flanc.
    Quelle triste représentation de l’effondrement proche d’une société réduite au spectacle, aux loisirs et au culte du Veau d’or ! Quel triste spectacle que cette mosaïque d’hommes et de femmes, agglutinés les uns aux autres, dans leurs gilets de sauvetage réglementaires, mais qui ne se comprennent plus et qui découvrent que leur « paradis » devient un enfer liquide ! Mais les armateurs, eux, ne s’estiment pas responsables du désastre. Ils sont bien au chaud et au sec. Vraiment cette situation ne vous rappelle rien ?

    Les Européens sont comme les passagers du Costa Concordia si mal nommé : ils attendent qu’un vrai commandant se préoccupe enfin de les mener à bon port, plutôt que de s’occuper des profits des commanditaires.

    Michel Geoffroy (Polémia, 18 janvier 2012)

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  • Union européenne : une prison pour les peuples européens ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli dans Polémia et consacré au cauchemar qu'est devenu l'Union européenne pour ceux qui rêvaient d'une Europe-puissance...

     

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    L'Union européenne : la prison des peuples européens

    L’Union européenne était autrefois un espoir pour les jeunes Européens. Mais cet espoir reposait sur un malentendu.

    Pour beaucoup d’Européens il s’agissait du rêve d’un continent unifié, « de l’Atlantique à l’Oural », libéré du communisme comme de l’atlantisme, débarrassé des querelles nationales, mais aussi indépendant et prospère : une Europe solidaire et puissante, ouverte sur le monde. Au moment du lancement de l’euro, certains y croyaient encore.

    Mais ce rêve a fait long feu. L’idée européenne a tourné au cauchemar. La construction européenne que promeut l’oligarchie, consiste justement à déconstruire la puissance et l’identité des Européens : l’Union européenne se construit désormais contre les Européens. Ceux ci n’auront bientôt plus d’alternative que la révolte.

    Le cauchemar européen

    Car la chute du communisme soviétique, qui était une bonne nouvelle en soi, n’a pas fait avancer l’Europe dans le sens de la puissance et de l’indépendance. Au contraire, l’idée européenne a régressé.

    L’atlantisme s’est renforcé : l’Europe n’est plus conçue que comme un espace libre-échangiste, aux frontières floues et qui ne se définirait que par une adhésion à ses prétendues valeurs, auxquelles tous les peuples pourraient donc finir par se rattacher, au moins sur le pourtour de la méditerranée. Dans cette Europe là, la préférence communautaire qui figurait à l’origine du marché commun, est devenue un délit.

    L’Union européenne, grenouille qui veut devenir bœuf à 27, à 28 ou au-delà , est restée un nain politique, une soft power dans l’orbite du grand frère américain et cela, conformément aux intérêts de ce dernier.

    Contrairement à ce que prétend la propagande de l’oligarchie, l’Union européenne ne protège plus personne, sinon les riches et les allogènes.

    Il n’y a pas de défense européenne, on se remet en tout à l’OTAN, c'est-à-dire à une organisation dirigée par les Etats-Unis. L’alignement atlantiste de la France conduit par Nicolas Sarkozy et la réduction continue des budgets militaires sur le continent, ont détruit tout espoir de construire une Europe indépendante tant au plan diplomatique que militaire.

    Les Yankees ont gagné !

    Les frontières de l’union, économiques ou autres, sont des passoires qui ne nous protègent pas. L’euro surévalué nuit à la croissance et à l’emploi des Européens ; en outre, il ne peut survivre qu’en limitant toujours plus la souveraineté budgétaire et financière des Etats, voire la souveraineté politique comme l’a montré la façon dont la gouvernance européenne veut traiter la question des dettes souveraines des Etats membres.

    Les Européens minoritaires en Europe ?

    Rome n’est plus dans Rome. A Bruxelles, épicentre du cauchemar européen, 30% de la population est désormais musulmane : tout un symbole !

    Les flux migratoires à destination de l’Europe occidentale et de la France en particulier ne cessent pas et sont en train d’initier un mouvement de changement de population.

    Toute tentative, même modeste, de réguler plus fortement les entrées, se heurte aux décisions des juges européens et aux pressions continues du patronat et des associations. L’immigration n’est donc nullement choisie, mais en réalité imposée aux peuples européens, qui doivent au surplus se plier de plus en plus aux mœurs exotiques des nouveaux arrivants.

    Car l’oligarchie nous explique maintenant que pour ne pas heurter la sensibilité de leurs hôtes si généreux, il faut que les Européens mettent en veilleuse leurs convictions : par exemple ne plus fêter Noël (on dit « bonne fin d’année » en novlangue), ne pas décorer de sapins, ne pas manger de porc, accepter les femmes voilées, les crimes d’honneur, les mosquées et les lieux de prière, ne pas caricaturer Mahomet etc. Bref renier notre histoire et nos origines chrétiennes, qui ne figurent d’ailleurs plus dans les valeurs de l’union européenne.

    Il suffit de se promener dans les rues de nos villes pour se rendre compte que l’immigration, notamment africaine, s’installe partout. Or plus le nombre de personnes d’origine immigrée augmente, plus elles ont tendance à se regrouper en communautés : c’est une loi de la nature. L’assimilation fonctionne donc en proportion inverse du nombre de personnes à assimiler.

    La constitution de communautés d’origine étrangère est lourde de conséquences pour la paix civile comme le démontrent d’ores et déjà les émeutes ethniques que les pays européens connaissent tour à tour et qui se ressemblent toutes dans leur déroulement puisque leur cause est identique.

    Avec sa politique migratoire démente, l’oligarchie de l’Union européenne a donc recréé en Europe un problème des minorités qui avait pourtant déjà empoisonné la première moitié de notre XXe siècle et qui avait par deux fois conduit à la guerre. Comme si cela ne suffisait pas, l’oligarchie y a ajouté au surplus un problème religieux –celui de l’Islam- et un problème noir.

    La prison des peuples européens

    L’Union européenne ressemble chaque jour un peu plus à l’Empire autrichien vieillissant, que l’on surnommait la prison des peuples : une juxtaposition de communautés et de « minorités » rivales, imbriquées les unes dans les autres, sous la domination d’une administration tatillonne et d’une aristocratie cosmopolite. Mais l’Empire autrichien a duré plusieurs siècles. Le machin de Bruxelles, comme disait avec mépris le général De Gaulle, n’aura sûrement pas cette longévité !

    Car l’Union européenne se présente aujourd’hui aux peuples européens sous le seul visage du fardeau et de la contrainte : toujours plus de règles, de normes, de jugements, de prélèvements, de sanctions, de boycottages contre les gouvernements, les peuples et les nations, et toujours plus de privilèges pour les allogènes.

    Ainsi cette Europe s’est construite en passant outre à la volonté des peuples européens, en foulant aux pieds cette démocratie que l’on se targue pourtant d’incarner et que l’on a voulu imposer par les armes aux Libyens et sans doute demain aux Syriens. Son fondateur, le Français Jean Monnet ne s’est d’ailleurs jamais présenté à une seule élection.

    Quand un pays vote mal, on le fait revoter : comme en Irlande. Quand les peuples refusent de ratifier la constitution européenne, on leur impose le traité de Lisbonne via les parlements. Quand un premier ministre grec envisage de soumettre à référendum le plan de rigueur imposé par la zone euro, on menace de lui supprimer toute aide économique. Quand le gouvernement hongrois issu des urnes révise les pouvoirs de la banque centrale, on le menace de sanctions.

    L’Union européenne est une construction oligarchique qui tient les peuples européens en suspicion. Comme le déclarait significativement un ministre du nouveau gouvernement italien, « le populisme est l’un des principaux ennemis aujourd’hui en Europe » (Les Echos du 9 janvier 2012) ; ennemi, vous avez bien lu : cette oligarchie considère son propre peuple comme un ennemi !

    Le moulag

    L’Union européenne est un tyran mou, mais ombrageux, d’autant plus redoutable qu’il est sans visage. Nous vivons dans une sorte de goulag mou, sans barbelés, avec des supermarchés et des chômeurs. Mais nous sommes aussi soumis à une police de la pensée, chaque jour plus intolérante.

    Ce n’est plus un ectoplasme comme dans les années 60 : c’est malheureusement devenu une métastase, qui risque de tuer l’Europe.

    Car les prétendues valeurs européennes sont en réalité mortelles pour ceux qui y croient.

    Ainsi ces valeurs nous recommandent d’accueillir toujours plus d’immigrés, d’ouvrir toutes grandes nos frontières aux marchandises et aux hommes étrangers. Elles nous imposent de ne discriminer personne, sauf les Européens ! On a découvert à propos de la Hongrie que l’indépendance de la Banque centrale était aussi une valeur : la finance libre et les Européens asservis aux impôts et aux dettes : voilà le vrai programme de l’oligarchie!

    L’Union européenne n’offre en outre qu’une seule option : se soumettre à ses diktats ou bien se trouver exclu, sanctionné, ou privé de ses droits de vote (comme dans les futurs traités européens souhaités par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy en cas de dérive budgétaire), mais sans avoir le droit de se retirer… Hier les Autrichiens étaient coupables de déviance politique pour avoir introduit au gouvernement le FPÖ ; puis les grecs ont été coupables de déviance budgétaire. Aujourd’hui on diabolise les Hongrois coupables sur les deux plans. A qui le tour demain ?

    Tant que la prospérité était tant bien que mal assurée, on pouvait le tolérer. Mais à l’heure de la récession, le caractère insupportable de la contrainte européenne apparaît de plus en plus.

    De la récession à la sécession ?

    La situation de l’Europe n’est pas sans rappeler malheureusement celle qui a conduit à la guerre civile américaine au XIXe siècle.

    Derrière le pathos de l’antiesclavagisme, cette guerre civile a en effet opposé les Etats du Sud –c'est-à-dire pour l’essentiel les Etats fondateurs des Etats-Unis qui étaient libres, échangistes car dénués d’industrie– aux Etats du Nord qui étaient protectionnistes et industriels. Les Etats du Nord entendaient imposer leurs tarifs douaniers au Sud agricole qui était importateur net, et cela, tout en lui déniant le droit de se retirer de l’Union. Une situation intenable pour les sudistes (qualifiés de rebelles par les Etats du Nord) qui n’avaient alors plus d’autre choix que la sécession, et bientôt celui de défendre leurs droits par les armes.

    Comme au temps d’Abraham Lincoln aujourd’hui en Europe un front sépare de plus en plus profondément les libre-échangistes de ceux qui veulent protéger leur économie, leurs emplois, leur identité et leur culture. Ces derniers sont aussi des rebelles -on dit  populistes  de nos jours- aux yeux de l’oligarchie libre-échangiste et des entreprises transnationales.

    Comme au temps d’Abraham Lincoln, l’Union européenne est devenue un carcan : elle ne conçoit pas qu’on puisse souhaiter la quitter pour retrouver sa souveraineté.

    Comme au temps d’Abraham Lincoln, l’immigration a pris la place de l’esclavage pour servir de justification morale aux intérêts économiques les plus sordides. Elle pourrait aussi servir demain de prétexte à des mesures violentes à l’encontre des peuples rebelles. N’a-t-on pas fait la guerre à la Serbie pour lui imposer la partition ethnique du Kosovo, au mépris de tous les principes du droit européen ?

    Comme au temps d’Abraham Lincoln, enfin, les peuples n’ont plus que leur courage et leur détermination à opposer à ceux qui violent leurs droits.

    Michel Geoffroy (Polémia, 10 janvier 2012)

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  • Bonne année...

     

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    Avant de vous laisser lire les voeux grinçants de Michel Geoffroy, cueillis sur Polémia, Métapo infos vous souhaite une année 2012 dédiée à la mobilisation, à la résistance et au combat face au système et à sa pensée unique...

    Cordialement !

     

     

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    Rien que de bons voeux

    Bonne Année à Goldman Sachs qui a gentiment fourni des dirigeants à la Grèce, à l’Italie, à l’Espagne et à la Banque centrale européenne, pour nous aider à mieux prendre en considération les intérêts des banques et des marchés.

    Bonne Année à M. Trichet, aux directoires de la Banque centrale européenne et des banques centrales de la zone euro, qui ont bien mérité du Deutsche Mark.

    Bonne Année à l’euro surévalué « qui nous rend plus forts », mais que les gouvernements européens nous disent qu’il faut maintenant secourir d’urgence.

    Bonne Année à N. Sarkozy et A. Merkel qui décident de nouveaux traités limitant encore plus la souveraineté budgétaire des citoyens européens, mais sans les soumettre à référendum.

    Bonne Année à tous les gouvernants européens qui veulent nous protéger des démons du protectionnisme : les travailleurs chinois et indiens les remercient chaleureusement.

    Bonne Année à Liliane Bettencourt, à Maurice Lévy, à Louis Schweitzer, à Jean-Cyril Spinetta, à Frank Riboud et à tous les dirigeants qui ont souhaité au mois d’août dernier « l’instauration d’une contribution exceptionnelle qui toucherait les contribuables français les plus favorisés ». Leurs vœux seront exaucés au-delà de leurs espoirs puisqu’en 2012 nous paierons tous plus d’impôts, plus de taxes, ainsi que des tarifs et des péages plus élevés.

    Bonne Année à tous les chômeurs, en particulier les jeunes : l’embellie est en vue car N. Sarkozy a convoqué un sommet sur l’emploi dans trois semaines.

    Bonne Année aux inégalités sociales : elles vont continuer de prospérer avec la récession que nos gouvernants font tout pour écarter en réduisant les dépenses publiques et en augmentant les impôts et les taxes.

    Bonne Année aux syndicats de cheminots, de la RATP, des contrôleurs aériens, des pilotes de ligne, des postiers, des gaziers et d’EDF et d’une façon générale à tous les « partenaires sociaux » : vous aurez certainement l’occasion en 2012 de « lutter » pour vos revendications catégorielles en prenant en otages comme d’habitude les salariés, les usagers et les banlieusards impuissants.

    Bonne Année aux fabricants de caméras de vidéosurveillance, de radars et d’alcootests : le gouvernement a décidé d’en implanter de nouveaux et de rendre obligatoires ces derniers pour « améliorer notre sécurité », bien entendu.

    Bonne Année à tous les délinquants et criminels récidivistes : les 5 millions de victimes annuelles de crimes et délits recensées en France par l’Observatoire de la délinquance et de la réponse pénale leur assureront une activité soutenue en 2012.

    Bonne Année à ceux dont on ne parle jamais dans les médias : ceux qui profanent les églises, les tombes chrétiennes ou les cimetières militaires.

    Bonne Année aux forces de police et de gendarmerie qui continuent d’arrêter – en évitant les « bavures » – ceux que les juges libèrent peu de temps après.

    Bonne Année à tous ceux qui veulent venir en France nous faire profiter de leur extraordinaire savoir-faire ou nous enrichir de leurs magnifiques différences culturelles ou religieuses. Ils nous rejoindront bientôt puisque les syndicats, le patronat et les présidents d’université le réclament de concert aux pouvoirs publics, pour notre bien. Et bonne année à tous les « sans-papiers » : ils seront régularisés par circulaires une fois de plus, n’en doutons pas, en 2012.

    Bonne Année à tous les Mohammed car ce serait le prénom le plus fréquemment inscrit à l’état civil à Oslo, à Bruxelles ou à Marseille.

    Bonne Année à toutes les associations communautaires et « antiracistes » qui sont financées par le contribuable pour aider les étrangers qui contournent les lois de la République, pour promouvoir la discrimination à l’encontre des Français de souche ou pour réduire toujours plus notre liberté d’expression.

    Bonne Année au Parlement qui vote toujours plus de lois mémorielles qui confient aux juges le pouvoir de dire ce qui doit être « historiquement correct » pour nous.

    Bonne Année au Conseil constitutionnel et à la Cour européenne des droits de l’homme, qui mettent en tutelle le pouvoir législatif, c'est-à-dire notre souveraineté.

    Bonne Année aux médias et aux agences de publicité : ils continueront en 2012 de nous fournir régulièrement en bobards et ils veilleront à ce que nos informations et nos pensées restent bien « politiquement correctes ».

    Bonne Année aux Egyptiens, aux Tunisiens, aux Libyens, aux Afghans, aux Irakiens, aux Syriens, aux coptes et aux chrétiens du Nigéria : vous aurez bientôt le choix entre le chaos, la valise ou l’islamisme, mais avec les compliments des « libérateurs » occidentaux. Car, dieu merci, vous n’êtes pas protectionnistes !

    Bonne Année à nos militaires morts aux ordres de l’OTAN et à leurs familles : vous serez honorés le 11 novembre à la place de vos grands-parents qui sont morts pour la France.

    Bonne Année à Laurence Parisot qui nous souhaite une France métissée et qui se dévoue pour nous éviter de tomber dans un « piège bleu Marine ».

    Mais surtout bonne année à tous les Français qui finiront par ouvrir les yeux et qui en tireront enfin les conséquences politiques en 2012 !

    Michel Geoffroy (Polémia, 29 décembre 2011) 

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